Le phénomène du sans-abrisme a pris de l’ampleur dans les villes un peu plus grandes. Dans les années 70 et 80 on observait des « clochards traditionnels » à certains endroits isolés. Ils étaient en quelque sorte des habitués dont beaucoup de gens connaissaient l’histoire. Cette situation a drastiquement changé avec la prolifération des drogues. La limite entre drogués et sans-abris s’est brouillée. Parallèlement, aussi avec l’ouverture des frontières, la mendicité s’est étendue. Le sans-abrisme a pris de l’ampleur, est devenu plus visible. Nous sommes face à un problème qui perdurera et qu’il importe de mieux comprendre d’autant plus que nous sommes confrontés à de multiples types de sans-abri avec des motivations aussi multiples.
L’exposition « Who’s Next », réalisée par l’Architekturmuseum der Technischen Universität München (Pinakothek der Moderne), présente une panoplie d’approches de l’architecture pour fournir des réponses au phénomène du sans-abrisme. Elle a fait le tour à Munich, Hambourg et Bolzano et se compose d’une série d’exemples de citées à l’extérieur de l’Europe, d’études de cas sur le territoire européen et elle clôture avec une vue sur Luxembourg. Comme moyens de communication elle s’appuie sur des présentations sur panneaux, des vidéos et des maquettes. Des exemples internationaux, Los Angeles, Sao Paulo, Hong Kong, Munich, mis en avant par l’exposition, devraient inciter à réfléchir sur d’éventuelles pistes de solutions. Refuser un rejet radical et développer plutôt une sensibilité nuancée face au phénomène est un objectif.